Ma toute première poule, Sidouri, est née chez moi dans un incubateur. Rapidement, elle est devenue un membre de la famille, au même titre que mes chiens, mes chats et mes lapins. L’observer et découvrir son langage, ses goûts culinaires et sa façon d’entrer en contact avec les autres membres de la famille me fascinait. Elle adorait passer de longs moments sur mes cuisses pour se faire caresser.
Ma première motivation lorsque je lui ai appris à jouer aux cartes était de tisser des liens avec elle. Passer du bon temps, toutes les deux, jouer tout en étant à l’écoute. Jamais je n’aurais pensé à l’époque que notre histoire me conduirait si loin. Sidouri est devenue, malgré elle, celle qui a semé la toute première graine des poules savantes.
Depuis la fondation de ce club de poules savantes, je partage des articles et des vidéos via leur site ou leur page Facebook. Si la grande majorité des commentaires témoignent de l’étonnement et de l’approbation des lecteurs, d’autres s’insurgent en affirmant que j’exploite mes amours à plumes et que je devrais leur laisser vivre leur vie de poule. Mais qu’est-ce qu’une vie de poule?
Le respect des goûts et des aptitudes
Mes poules n’ont pas toutes envie de vivre à l’intérieur avec moi. Mon beau Tonio préfère, et de beaucoup, vivre avec son harem à l’extérieur même s’il fait moins 30 degrés. Il pourrait, s’il le voulait, vivre avec Chance dans la volière sise au coeur de mon salon, perso, je préfèrerais. Je serais moins inquiète, mais il n’aime pas et je respecte ça. En revanche, pour Chance, l’hiver c’est l’enfer. Elle déteste royalement. L’été elle apprécie la nature, mais elle entre dormir à l’intérieur. C’est une question de choix. Lequel des deux vit une vraie vie de poule? Tonio sans doute. Si vous étiez à leur place, quel mode de vie vous conviendrait le plus?
Selon moi, une vie de poule c’est la liberté à l’extérieur si on en a envie et quand on en a envie. C’est de manger et de picorer même si c’est sur un plancher de cuisine. La vie tout court, pour tout être vivant est selon moi parfaite lorsqu’elle est vécue dans le respect et l’écoute. C’est vrai pour les poules et toutes les autres bêtes, les humains et la planète. C’est le message que Tonio et Chance diffusent à travers les écoles.
Deuxième partie à venir sous peu.
Au sujet de l’auteur:
En plus d’être connue à titre d’auteure pour ses séries de Hannicar et de Sidouri, France-Anne Blanchet est la créatrice d’une ligne de vêtements tricotés à la machine sous la griffe de L’Ensorcelante. Elle est membre fondatrice et administratrice d’Auteurs en Appalaches et administratrice de la Coopérative Le Carrefour de Saint-Julien. Depuis l’automne, elle séduit les enfants avec ses poules savantes par l’entremise d’animations scolaires visant à développer l’estime de soi. Elle est aussi la créatrice du court-métrage « Il était une fois Saint-Julien« , mettant en scène des enfants et racontant l’histoire des débuts du canton de Wolfestown.